Mes leçons de grammaire - Pistes de réflexion pour le maîtreune fiche par semaine, du CE1 au CM22021-08-14T12:27:04+02:00urn:md5:4eae52404620e072f4d88e79f7b1d8baDotclearComment noter une dictée?urn:md5:d4adbb02fa12b50f98044fe491261cb62014-02-15T20:25:00+01:002014-05-04T21:25:11+02:00Sophie Wenisch-LabareyrePistes de réflexion pour le maître<p><img src="http://mes-lecons-de-grammaire.fr/public/icones/extension.png" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" />
Ce petit billet de réflexion a pour objectif de vous soulager de la lourde tâche de la notation des dictées.
<strong>Je ne mets pas de "note"</strong> entre 0 et 10 ou 0 et 20 pour évaluer les dictées de mes élèves, et je vous engage à faire de même! Certains enseignants vont se récrier : "Comment! Vous ne notez pas les dictées de vos élèves? Vous n'avez donc pas d'exigence?"</p> <p>Ce que je pratique pour mes élèves est un <strong>pointage qualitatif des erreurs</strong>: je place une croix à l'endroit précis où le mot comporte une erreur et je précise en dessous à quel type d'erreur cela correspond (voir le <a href="http://mes-lecons-de-grammaire.fr/index.php?post/2011/04/19/Les-types-d-erreur-en-orthographe">billet sur les types d'erreurs en orthographe</a>)</p>
<p>Puis, dans la marge en fin de texte, je porte une<strong> appréciation</strong> (Très bien, Bien, Assez bien, Moyen, Faible, Insuffisant)
accompagnée du nombre d'erreurs commises dans la dictée.</p>
<h3>Intérêts de ce type de notation:</h3>
<p>- Pour l'élève faible qui cherche à progresser, il est plus <strong>motivant</strong> de voir le nombre de ses erreurs baisser, plutôt que de voir stagner ses notes autour du zéro... sans compter que certains barèmes font passer la note "sous la barre du zéro", ce qui, mathématiquement et pédagogiquement, n'a aucun sens.</p>
<p>- Je trouve inutile en classes primaires de pondérer les erreurs selon leur nature: l'élève doit mettre autant d'application à corriger un accent grave qu'à rechercher une terminaison de conjugaison. La dictée est certes un exercice qui doit exercer la<strong> réflexion</strong> sur la langue mais elle permet aussi d'apprendre à soutenir son<strong> attention</strong>.</p>
<p>- Cette méthode de notation <strong>évite les additions de quarts de point</strong>, opérations fastidieuses pour l'enseignant et sans intérêt pédagogique ...</p>
<p>- L'<strong>appréciation qualitative vient moduler</strong> le score chiffré: ainsi, selon la difficulté de la dictée, le "résultat" de 7 erreurs pourra susciter une appréciation "Assez bien" alors que dans un autre contexte, ce même résultat sera accompagné de l'appréciation "Faible".</p>Faute ou erreur ?urn:md5:7308965c0b8905c1de4018360942ca312014-02-10T16:20:00+01:002014-02-12T13:58:24+01:00Sophie Wenisch-LabareyrePistes de réflexion pour le maître<p><img src="http://mes-lecons-de-grammaire.fr/public/icones/extension.png" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" />
Je souhaite partager avec vous, lecteurs de ce blog, une réflexion concernant l'approche que nous avons en tant qu'enseignants, sur l'évaluation d'un travail écrit, en français particulièrement.</p>
<p>Il est d'usage d'employer, et les professeurs l'emploient d'abondance, le terme de "faute" (faute d'orthographe, faute de grammaire, etc...) pour désigner une réponse, une graphie ou une tournure inexacte.</p> <p>Dans ma pratique de classe, j'ai ressenti le poids du terme "faute" : la faute comporte dans certains contextes sémantiques une nuance de responsabilité ou de morale qui n'a guère lieu d'être en classes primaires.</p>
<p>Je lui préfère le mot "erreur" qui correspond mieux à la psychologie d'un jeune enfant en train d'apprendre les règles de la langue française. Vous remarquerez d'ailleurs que le milieu enseignant utilise volontiers les expressions " droit à l'erreur" , "procéder par essai-erreur"... Alors pourquoi ne pas élargir encore le champ d'emploi du mot "erreur" à l'orthographe, la grammaire, voire la copie de phrases ?</p>A quoi sert la grammaire ?urn:md5:cbc08a22c09429ddc870e18f06201b7b2011-06-10T17:55:00+02:002011-12-03T16:34:51+01:00Sophie Wenisch-LabareyrePistes de réflexion pour le maître<p><img src="http://mes-lecons-de-grammaire.fr/public/icones/extension.png" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" />
Cette question, peu de personnes osent la poser de façon aussi nette… et en tant qu'enseignant, vous n'aurez pas forcément besoin d'y répondre par une conférence…</p>
<p>Cependant, vous devez absolument avoir des réponses solides pour vous-mêmes, pour vos élèves et pour les parents de vos élèves. Ces réponses ne servent pas à "clouer le bec" des irréductibles contestataires d'un enseignement systématique de la grammaire, elles ont pour fonction de vous motiver dans votre travail et de rendre votre approche pédagogique constructive, efficace et motivante pour vos élèves. Elles sont développées dans l'essai que j'ai rédigé "<em><a href="http://mes-lecons-de-grammaire.fr/index.php?post/2011/06/10/./index.php?pages/Mes-eleves-aiment-la-grammaire" hreflang="fr">Mes élèves aiment la grammaire</a></em>".</p> <p>L'enseignement de la grammaire peut être abordé sous plusieurs angles.</p>
<h3>Pour les élèves, c'est un "jeu":</h3>
<p>Vous pouvez faire comprendre que la grammaire est un jeu de mécanismes sur la langue avec:</p>
<ul>
<li>des pièces (tous les mots de la langue)</li>
<li>des outils (le métalangage de la grammaire: nom, verbe, genre, nombre, proposition…)</li>
<li>des règles de construction (les accords, la conjugaison, les signes graphiques de repères dans le texte…).</li>
</ul>
<p>Cette question est abordée sous cet angle dans les cahiers-livres "<em><a href="http://mes-lecons-de-grammaire.fr/index.php?post/2011/06/10/./index.php?pages/Qu-est-ce-que-le-cahier-livre">Mes leçons de grammaire</a></em>".</p>
<p>Comme toute "technique", la grammaire devient caduque quand la phrase est construite. Je prends comme comparaison pour mes élèves: "Quand un chantier est terminé, on ôte l'échafaudage" ou bien pour les gourmands: "Quand est gâteau est terminé, on ne mange pas le moule"… Faut-il décréter pour autant que l'échafaudage ou le moule à gâteau ont été inutiles?</p>
<h3>La structuration de l'intelligence:</h3>
<p>La langue française, par sa structure, porte en même temps une histoire et une façon de penser le monde. L'enseignement de la grammaire française, par sa rigueur, demande aux élèves des efforts dans l'abstraction et la finesse, dans le raisonnement et l'analyse, efforts qui porteront leurs fruits dans tous les autres domaines du raisonnement (histoire, philosophie, économie, sciences, etc…), domaines encore inaccessibles à l'âge de 7-11ans. Cependant, à 7 ans, un enfant est capable de réfléchir pour dire si une action est passée ou future, si des objets sont au singulier ou au pluriel, etc… A 10 ans, il deviendra capable de distinguer dans sa langue un fait certain (mode indicatif: je viendrai) d'une hypothèse (mode conditionnel: je viendrais).</p>
<h3>L'ouverture aux autres langues:</h3>
<p>La connaissance de la grammaire française permet d'avoir les bases du métalangage pour aborder efficacement l'apprentissage de la grammaire des langues étrangères.</p>
<h3>La qualité de l'expression et de la communication:</h3>
<p>Un texte bien construit se comprend aisément et sans ambiguïté… Apprendre à respecter les règles de la grammaire permet d'accéder à une certaine aisance et une bonne fluidité du langage écrit ou parlé.</p>